Alors que la deuxième pièce programmée pour notre club sorties était annulée, un grand désarroi nous saisissait : comment surmonter notre manque de spectacles ? Comment partager les émotions du spectacle vivant ? Comment sortir … sans sortir ???
C’est alors que la Nacelle et les 400 coups nous ont proposé un spectacle dans nos murs ! Une chance inespérée !
Deux séances ont pu être programmées en salle polyvalente ; à situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel : une cinquantaine d’élèves, assis sur des chaises disposées de manière éparse (mais espacées d’un mètre) , regroupés par classe. Au centre, à peine reconnaissables, deux acteurs, deux personnages incarnant un policier et un jeune de cité.
Puis tout va très vite, à peine sommes nous assis, le jeune ne veut pas retirer ses écouteurs, le policier s’impatiente ; c’est l’Arrestation !
Pendant près d’une heure, le policier exprime ses émotions ; sa colère face au comportement du jeune, son désarroi face à la manière dont on le considère, sa détresse face à ce qu’est devenue sa vie personnelle. Et en même temps il malmène le jeune homme, le menotte, ne veut pas le relâcher, l’abreuve d’injures, le cloue au sol. « Une pluie de préjugés s’abat sur ce jeune homme, qui ne peut que subir cette arrestation » remarque Chahinez, une des spectatrices.
Comme nous le promettaient Eudes Labrusse des 400 coups et Fanny Mahé de la Nacelle d’Aubergenville (qui organisaient ces représentations) , ce spectacle nous a tous interpellés . « On percevait le sentiment d’impuissance du jeune homme » nous dit Sokona , d’autres, comme Idriss évoquent le fait qu’ils se sont identifiés à ce personnage. Mais, en même temps , « cette pièce évoque des réalités du métier de policier que je ne connaissais pas » nous dit encore une autre spectatrice.
Après la représentation, metteur en scène, acteurs, professeurs, élèves ont échangé pendant près de 45 minutes. Un moment rare, privilégié pendant lequel nous étions tous sur un pied d’égalité pour échanger, nous écouter, nous comprendre.
Au terme de cette expérience, les avis des spectateurs lycéens sont unanimes ; oui, le théâtre nous aide à réfléchir, à nous interroger sur nous-même et sur l’autre : « le théâtre nous explique la vie » conclut Bertan.
Et c’est bien pour cette raison que ces rencontres privilégiées doivent se poursuivre !
Merci à la compagnie Amin pour le moment qu’elle nous a offert !
Merci à la Nacelle et aux 400 coups de nous proposer une telle programmation !
Merci aux professeurs d’avoir répondu présents pour amener leurs élèves !
Et merci aux élèves pour leur implication !
Club sortie … au lycée !
(actualisé le )
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