Chers amis « littérature et société »,
Le Collectif 12 m’a demandé de faire le même travail que vous, c’est à dire d’écrire un petit bilan de notre collaboration. Il serait bien difficile de garder mon anonymat, et je souhaite de toute façon vous écrire ce mot, afin que vous aussi, vous preniez connaissance de mes sentiments.
J’emporte avec moi quelques souvenirs très forts de nos séances, de votre travail, de vos sourires généreux et de (certaines) de vos blagues. Bien sûr, pour une grande partie d’entre vous, le théâtre restera une activité que vous aurez pratiquée vaguement, et de force ; mais si vous pouviez emporter de votre côté la conviction que vos rêves sont absolument nécessaires pour une vie plus pleine, ça me suffirait ! Restez curieux, doutez de toutes vos certitudes (et de celles des autres), faites confiance à votre sensibilité et exercez votre libre arbitre. C’est en tout cas, je crois, une bonne solution pour que vous deveniez des femmes et des hommes libres, affirmés et respectés, aimants et aimés.
Peut-être que mes belles phrases vous feront rigoler doucement, mais j’assume pleinement de vous les écrire. Et puis, si vous souhaitez rester intègres, il faut bien passer parfois par l’emphase et la beauté. La fragilité, la poésie et les rêves ne sont pas des défauts et ne peuvent pas être utilisés à des fins insultantes. Ce sont de grandes forces qu’il faut cultiver. Arrosez-les de temps en temps, en lisant quelques pages d’un livre, en regardant un tableau ou une photographie, en laissant parler le poisson dans votre tête [1]. Racontez-vous des histoires, et laissez aux artistes la possibilité de vous en raconter.
Même si elle n’était pas toujours facile à atteindre, je vous remercie beaucoup pour l’attention que vous m’avez donnée pendant nos rencontres, et qui m’a été et m’est encore précieuse.
Prenez soin de vous, bon été, et, qui sait, à bientôt !
Christelle Harbonn
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