Semaine de la presse / semaine du sexisme

Une femme proviseure Frédéric, Tanya, Maxime, Sofiane, Mehdi - 1eES

(actualisé le ) par Journal d’un jour - 1eES

Ce texte est un des articles produits par les élèves de 1eES dans le cadre du projet "Journal d’un jour" (semaine de la presse). Il a été élaboré dans l’après-midi du 14 mars 2005, après une conférence de rédaction qui a validé les sujets proposé par les élèves en fonction de leur actualité, de leur intérêt, de l’angle proposé par les journalistes d’un jour et de la qualité des sources ou de la matière qu’ils pouvaient apporter (ils avaient eu une semaine pour réfléchir, voire préparer un sujet). Les contraintes de temps ont été importantes, puisque le journal devait être bouclé à 16h30 ; pour cet article par exemple, les élèves sont allés au dernier moment voir Mme Marsaleix qui était en réunion - ils n’ont pu la rencontrer tout de suite, alors qu’elle les aurait reçus avec plaisir. Mais les contraintes de temps faisaient partie de la règle du jeu ("en temps réel"), quitte à prendre conscience de la nécessité de préparer un reportage, par exemple en demandant un entretien à l’avance !

Mme Marsaleix est une femme très occupée. En réunion toute la journée, son secrétariat nous a néanmoins proposé un rendez-vous demain, à 8h30. Il faut dire qu’une femme proviseure dans un lycée industriel, qui plus est dans une zone d’éducation prioritaire, ce n’est pas courant de nos jours.

A l’occasion de la semaine du sexisme, nous avons intérrogé plusieurs professeurs du lycée pour connaître leur opinion sur le fait d’avoir une femme à la tête de leur établissement.

Chez les professeurs, il y a ceux qui s’en félicitent : “Avoir une femme proviseur à l’intérieur du lycée, c’est une bonne chose. Il en faudrait plus. Et elle représente aussi l’Etat au niveau de la ZEP.”, estime Mme Vernet, professeur d’Anglais. Pour Mme Sanson, en revanche, c’est une chose normale, elle ne se pose pas de questions : “Je suis indifférente à ce sujet. Pour moi, les hommes et les femmes sont égaux mais je pense quand même que les femmes sont plus perfectionnistes que les hommes. Les femmes doivent prouver leurs compétences alors que chez les hommes, elles sont considérées comme naturelles. De plus, les élèves obéissent plus à l’autorité masculine que féminine. Je pense que l’image des femmes est plutôt associée à l’image d’une mère plutôt qu’à celle d’un leader.”

Pour M. Maunier, professeur de Mathématiques, cela apporte "plus d’humanité et de sensibilité." Et en matière d’autorité, est-ce que cela fait une différence ? "A mon sens, elle est suffisamment ferme dans ses décisions." Selon lui, le sexisme se manifeste davantage chez les élèves que parmi les profs. C’est aussi le sentiment de M. Flores, professeur de Compta-gestion : "Pour moi, il n’y a du sexisme dans ce lycée qu’entre les élèves. (...) Cela ne me dérange pas que ce soit une femme au poste de proviseur. C’est très bien qu’il y ait une femme proviseur dans un lycée industriel et où il y a beaucoup d’hommes. Elle a été choisie en fonction de ses compétences."