Bourse Zellidja : Un élève rend compte de son voyage au Bostwana

Mon voyage au Bostwana grâce à Zellidja Par Aurélien DEVIN

(actualisé le ) par Webmestre du lycée Jean Rostand

Prochaine réunion d’informùation sur la « BOURSE ZELLIDJA » : JEUDI 16 OCTOBRE A 16H30 en SALLE POLYVALENTE.
Cette réunion est destinée à TOUS LES ELEVES DU LYCEE ROSTAND. M. GODDE, responsable académique, et Aurélien DEVIN, seront présents.

Infos supplémentaires sur : http://www.zellidja.com ou auprès de M. BERTILI, proviseur adjoint.

Le compte-rendu d’Aurélien Devin, élève de Rostand

Nous avons tous un rêve de voyage... Zellidja est une opportunité pour tous les jeunes de 16 à 20 ans de réaliser ce rêve. Et je dis bien tous... quelques soient leurs origines, leurs milieux sociaux, leurs goûts...

Zellidja, c’est une fondation, créée il y a bientôt 70 ans pour faciliter l’accès aux voyages pour les jeunes qui n’en n’ont pas forcément les moyens. Tous peuvent postuler, et ainsi accéder au rêve qui leur incombe. Il n’y a que quelques conditions : avoir un projet en tête, avoir donc entre 16 et 20 ans, partir seul, pendant minimum 1 mois et avec des moyens modestes.

Mon pote Johann, c’est lui qui m’a fait découvrir les bourses de voyages Zellidja. Il était lui-même parti en juillet 2007 faire une étude sur la culture Maori en Nouvelle-Zélande. Et cela m’a donné envie de vivre ma propre expérience...

Je suis parti quant à moi, du 21 juillet au 24 août 2008 pour le Botswana. C’est un pays aussi grand que la France situé en Afrique Australe. Mon sujet d’étude ? La protection des animaux sauvages au Botswana... Un rêve de gosse que de voir la savane africaine et autant d’animaux non pas enfermés dans des cages mais bel et bien en liberté dans la brousse...

Et voilà que maintenant j’écris un texte pour raconter mon aventure...

Je suis donc parti le 21 juillet dernier, pour ma première grande aventure en solitaire. Déjà, rien qu’avec cette idée et ce fait, c’est déjà une grande expérience pour moi... C’est en effet la première fois que je partais aussi loin, seul, avec les moyens du bord.

Et ces trois journées de trajet pour arriver au Botswana, le 21, 22 et 23 juillet, furent longues... très longues et m’ont appris à elles seules à me débrouiller, à parler avec des gens et à ouvrir grand les yeux. Me débrouiller parce que ce fut ma première fois seul en avion par exemple, et je n’ai eu aucun problème à trouver mon avion en langue arabe pour Johannesburg lorsque j’étais en transit à Abu Dhabi !

Ah ça, on peut dire que j’ai fait du chemin en tout cas, car comme convenu (également) dans la convention : « utiliser des moyens modestes pour réaliser votre voyage »... Alors j’ai fait ce que j’ai pu... et Paris ---> Gaborone (capitale du Botswana et ma première étape pour mon projet) en avion m’aurait coûté près de 1300 € voir 1400 €... beaucoup trop évidemment. Alors j’ai cherché, et figurez vous que j’ai réussi à me dégoter un voyage à 896 € ! Comment ? Paris ---> Londres en Eurostar (105 €), je n’ai pas eu le choix car pas d’avion à 6h du matin... Ensuite Londres Heathrow ---> Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) ---> Johannesburg (Afrique du Sud) pour 713 € aller-retour, enfin Johannesburg ---> Gaborone en bus pour 25 € aller-retour ! Les 53 € restants sont pour le billet Londres ---> Paris en avion.

Donc...

Expérience n°1 : Apprendre le système D pour voyager pas cher... je pense avoir réussi.

Je suis donc arrivé à Gaborone le mercredi 23 juillet, vers 20h dans une petite auberge de jeunesse aux abords de la capitale.

Voir les animaux sauvages en liberté était pour moi un rêve de gosse (mon projet fut donc en rapport avec eux), et découvrir ce pays si mystérieux que le Botswana était un rêve d’ado. J’étais donc vraiment heureux de passer la frontière et de me dire, qu’enfin j’étais là. Maintenant j’allais pouvoir commencer mon aventure. Évidemment, pour moi à ce moment, avec la documentation que je m’étais faite sur ce pays, sur sa nature et sur sa population, le Botswana était un éden qui me ferait voir autre chose que la France. Mais malheureusement, le sort (et la poisse) on voulu que je redescende vite sur terre... Je n’ai en effet pas trop aimé Gaborone. Il m’est arrivé de multiples péripéties dans la capitale, et ce paradis que je m’étais imaginé fut, dans cette ville complètement occidentalisée, vraiment bafoué !

Donc...

Expérience n°2 : Cesser les désillusions. Le paradis sur terre existe certainement, mais attention à la naïveté... ça je m’en suis vite rendu compte.

Je suis vite parti de Gaborone le 2 août pour me rendre à l’étape n°2 de mon voyage : Maun, dans le nord du pays. Maun est la première ville touristique du Botswana, voisine de l’Okavengo, et de nombreux parcs pour mes amis les bêtes ! Cette ville est située dans le nord à plus de 1000 km de Gaborone, située à l’extrême sud.

Et 1000 km plus loin, me voici à Maun, où je suis arrivé dans un camping (voyage économiquement modeste évidemment) où là, j’ai rencontré des gens et vu des choses extraordinaires.

Les rencontres, c’est la première chose que je peux retenir de mon voyage. Aussi bien positives que négatives. J’ai rencontré tout un tas de gens différents, de nationalités différentes, des 5 continents, de destins et d’histoires parfois hors du commun qui m’ont souvent fait réfléchir sur ma vie, sur mon passé, sur mon avenir et sur le monde dans lequel on vit.

Donc...

Expérience n°3 : Aller vers les autres, oser discuter dans une autre langue, provoquer l’échange et... écouter, partager - j’ai fait de mon mieux !

A Maun, je suis aussi allé faire un safari avec une anglaise et une hollandaise dans le delta de l’Okavengo ; pas beaucoup d’animaux (ils ont tendance à fuir les touristes... et ils ont raison dans un sens) mais une expérience inoubliable qui à la fois laisse bouche bée par cette beauté, et par delà sa fragilité, songeurs sur notre rôle sur la planète...

La semaine du 11 août, après une rencontre chanceuse que j’ai eue dans mon camping, j’ai eu l’occasion de passer 4 jours, dans un camp, en plein désert du Kalahari, situé dans une réserve naturelle où le gérant a créé des points d’eau pour les animaux (zèbres, éléphants, antilopes en tout genre, lions, hyènes, etc.) - une occasion en or pour mon projet et pour moi ! J’ai vécu dans ce camp des aventures énormes et parfois terrifiantes (une nuit, seul, dans ma tente, à 3h du matin, un lion attaque un zèbre à à peine 30 mètres de moi...), une immersion totale et passionnante dans une nature sauvage à 100 km des hommes... une expérience bénéfique aussi bien pour moi que pour mon projet.

Donc...

Expérience n°4 : Le paradis existe ! J’en étais sûr que le Botswana ne me décevrait pas...!

Expérience n°5 : Des aventures hors du commun que je ne regretterai jamais !

Le 15 août, j’ai quitté mon petit coin de paradis qui a, par bonheur, réparé mes premières mésaventures à Gaborone. Je me suis rendu à Gantzi, une ville située entre Maun et Gaborone, en plein désert où j’ai rejoint une association d’expatriés français de la capitale. Là-bas nous sommes allés voir un festival du peuple San (plus communément appelé les Bushmen). Pour faire des économies de transport, je suis rentré avec ces mêmes français en bus pour Gaborone.

Ma dernière semaine, je suis donc resté dans la capitale où j’ai pu me réconcilier un peu avec elle et peaufiner les détails de mon projet. Et ce fut l’occasion aussi de faire le point sur ce mois que je venais de passer : une remarque, outre toutes les expériences que j’ai cité ci-dessus : ma progression en anglais !

Ancienne colonie britannique, le Botswana m’a aussi apporté un anglais qu’on évaluera de correct... restons modeste ! Mais en tout cas, j’ai vraiment senti une différence entre l’avant et l’après Botswana.

Donc...

Expérience n°7 : Tirer des leçons de ses expériences. Je me suis réconcilié avec Gaborone...

Expérience n°8 : Un mois dans un pays anglophone = au moins 3 ans de cours d’anglais au lycée.

Et maintenant, 3 jours de trajet pour le retour prévu le 24 août à l’aéroport de Roissy... Et, après tout ce que j’ai vécu en si peu de temps... Maintenant je veux voir ma famille, ma copine, mes amis et mon pays...

Donc...

Expérience n°9 : Profiter de la France.

Le Botswana et mon expérience avec Zellidja m’ont beaucoup apporté. Je dois désormais écrire un rapport sur l’enquête que j’ai mené sur place, un carnet de route détaillant mes péripéties au jour le jour, et un carnet de compte pour évaluer mes dépenses.

Je dois également promouvoir Zellidja autour de moi, afin de partager mon expérience avec d’autres jeunes et afin de leur donner envie de partir - comme des centaines de jeunes chaque année - pour leur aventure personnelle.

Enfin, Zellidja donne l’occasion aux jeunes après leur premier voyage d’en réaliser un second, pour lequel la bourse peu s’élever à 1.300 € !

Aurélien DEVIN