Le mardi 15 avril, deux agricultrices sont venues nous parler de leur métier. Les élèves de BTS ELS 2, de 1ère ES, de BTS TC 2 et de seconde 6 ont pu les rencontrer. Elles ont commencé leur intervention par une mini-autobiographie. En effet, elles ne sont devenues agricultrices que très récemment pour se rapprocher de la nature mais aussi en s’interrogeant sur les liens entre certaines maladies rencontrées chez des enfants et l’agriculture chimique. Elles ont alors suivi une formation d’un an dans une école où elles se sont rencontrées et ont décidé de travailler ensemble.
Elles ont ensuite défini l’agriculture bio : c’est un mode de production agricole exempt de produits chimiques de synthèse (engrais, herbicide, fongicide...) et, bien sûr, sans OGM. Les semences sont également traitées biologiquement. Ainsi on respecte un cahier des charges qui permet d’obtenir un label « bio ». Les produits chimiques ne sont pas que nuisibles à notre santé, ils le sont aussi à la terre. D’après Sophie et Caroline, 57% des nappes phréatiques seraient polluées, ce qui est dangereux pour nous mais n’est pas forcément irrémédiable puisque ces nappes se renouvellent tous les 50 ans.
Pour nous permettre de manger bio, les agriculteurs bio ont trouvé d’autres moyens de lutter contre les insectes que la chimie . C’est simple et naturel ; par exemple, on préserve des haies où vivent des prédateurs naturels comme les coccinelles qui mangent les pucerons, où les mésanges qui mangent insectes et chenilles. D’autre part, les feuilles de ces haies fournissent à l’automne un engrais naturel. Il faut savoir qu’on évalue à 20% des bêtes celles qui sont nuisibles aux plantes. Il y a dans une terre bio jusqu’à 5 tonnes de matière vivante qui peut être très utile, comme les vers de terre, qui permettent de labourer sans efforts !
Il y a aussi d’autres problèmes à surmonter. Pour fertiliser la terre, les agriculteurs bio utilisent du composte (mélange de fumier et de déchets verts), de l’engrais vert (comme le trèfle, riche en azote) ou des algues. Ils mettent aussi la terre en paillage ; c’est un procédé simple qui consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d’origine végétale ou minérale, afin de limiter l’évaporation et la pousse des mauvaises herbes. Les techniques varient, mais l’intérêt est certain.
Aujourd’hui, l’état ne subventionne pas les maraîchers, et préfère les producteurs de céréales, de lait, les éleveurs considérés comme plus soumis à la concurrence. La France est au 23ème rang, sur 27 pays européens, sur le plan de l’agriculture bio.
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