Rencontre avec Li Bin, peintre chinois

Ateliers Calligraphie de Li Bin au lycée Jean Rostand par Noémie, Soukeïna, Kensiya, Julie, Hind, Meryem, Inès, Léa, Arutusa (1eSTMG), encadrés par Mme Valette

par Webmestre du lycée Jean Rostand

Li Bin a eu une enfance difficile ; sa famille et lui ont été chassés vers la campagne pendant la Révolution culturelle chinoise. Il a commencé à apprendre la calligraphie à 6 ans. Outre cet art, il se passionne aussi pour l’opéra de Beijing et crée des peintures qui reproduisent les quatre personnages les plus importants : Chou, le clown, Jing (l’intrépide), Dan (le rôle féminin), et Sheng (le rôle masculin).

Li Bin nous a appris que la calligraphie chinoise était liée à la philosophie chinoise, le Taoïsme. Un proverbe chinois dit même qu’en apprenant la calligraphie, l’Homme découvre aussi sa place dans le Monde.

Pour pouvoir faire de la calligraphie, l’artiste utilise le papier de riz (qui permet à l’encre de sécher très vite et de s’étaler comme avec un papier buvard, et ainsi de créer des effets de profondeur par des couches successives au pinceau) d’encre de chine ou des pigments (une pierre plus ou moins diluée pour obtenir des nuances), d’un sceau, de pinceaux (en poils de chèvre ou cheveux de bébé ou moustache de souris). Le pinceau se tient à 3 doigts. On peut remarquer que le geste s’accompagne de tremblements de la main : ceux ci se justifient par la force nécessaire pour écrire. D’autre part, Li Bin a expliqué que les jeunes chinois devaient apprendre la calligraphie en respectant deux règles : ne pas poser le poignet et tenir le coude posé au bord de la table. Certains d’entre nous ont pu essayer , mais nous nous tenions comme Li Bin, debout.

La lecture de la calligraphie chinoise s’effectue de droite à gauche. Les écoliers chinois mettent à peu près 6 ans à apprendre à écrire. Ils apprennent 1000 caractères qui en les combinant, en donneront environ 6000.