Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par Fanny Mahé qui nous a présenté le centre culturel. Didier Ménard, lui, est un régisseur. Il s’occupe de la disposition des éclairages sur scène. Ce jour-là, jour de mise en place de dispositifs scéniques, Didier était assisté par un intermittent du spectacle.
Dans un premier temps, nous avons visité la salle où les artistes et le personnel du centre culturel mangent. Puis on nous a montré les loges des artistes (photo).
Dans un second temps, nous nous sommes dirigés vers une petite pièce un peu plus près de la scène (photo), où sont entreposés les différents dispositifs d’éclairage pour les spectacles : éclairage automatique, manuel avec LED et anciennes ampoules (photo). Selon les ampoules utilisées sur un projecteur, le rendu visuel est totalement différent. Ainsi, la LED va apporter un rendu plus clair et souvent peu naturel. Aujourd’hui, les agents du spectacle sont les seuls à utiliser des ampoules qui ne sont pas LED car ils se battent pour garder au maximum le naturel de l’éclairage.
Mais nous avons aussi découvert comment cadrer la lumière grâce à des couteaux, pour pouvoir mettre en valeur un endroit sur la scène. C’est aussi dans cette pièce que nous avons appris que certains mots sont interdits, comme par exemple le mot « C.O.R.D.E ». En effet, à l’origine, les techniciens dans les salles étaient souvent des marins, grâce à leurs connaissances des types de nœuds. Ils ont laissé au monde du spectacle d’aujourd’hui leurs traditions, et les respecter est comme leur rendre hommage. Ainsi, ce mot portait malheur, car il faisait référence à la corde de la cloche avec laquelle on saluait les marins défunts, ou avec laquelle on pendait.
Il faut savoir qu’aucun éclairage à l’heure actuelle ne peut être polyvalent pour tous les spectacles, c’est pour ça qu’il y a toujours autant d’éclairages différents. L’ingénieur lumières reçoit également un plan très précis des artistes qui vont se produire (photo). Toutes ces installations sont très coûteuses et nécessitent de faire très attention au budget, pour rester à la page et répondre aux exigences.
Didier nous a expliqué tout ce qui fallait savoir sur une scène, par exemple que les termes "gauche" et "droite" ne s’appliquent pas sur une scène, car la gauche et la droite vont dépendre du placement de la personne. Un langage spécifique est donc à connaître dans ce milieu, comme le côté « Cour » et le côté « Jardin » (photo). Dans le vocabulaire théâtral, le côté « Cour » va désigner le côté droit de la scène, vu de la salle, par opposition au côté « Jardin », qui, lui, désigne le côté gauche.
Puis nous avons terminé sur la régie placée en haut des gradins, pour parler de la configuration des éléments d’éclairage et de son avant le spectacle : chaque lumière doit être configurée indépendamment pour qu’ensuite, pendant le spectacle, tout fonctionne en harmonie.
Cette sortie nous a vraiment appris beaucoup de choses sur le monde des techniciens du spectacle et leur métier ; les techniques, les habitudes, le matériel. Elle nous a aussi sensibilisé aux enjeux financiers si nous voulons continuer à voir de beaux spectacles.
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