Voici en quelques mots ce que nous avons vu lors de la visite de l’école Science Po de Paris. Je vais commencer à partir du moment où nous avons passé le pas de la porte d’entrée donnant sur le hall de l’école.
Nous sommes donc entrés dans cette école, où nous avons tout de suite été pris en charge par un ancien élève qui nous a présenté l’école. Il nous a fait monter un certain nombre d’étages (je ne pense pas exagérer en disant qu’il y en avait sept), et nous a fait patienter devant une salle, le temps que d’autres visiteurs sortent et nous laissent la place. Nous nous sommes ensuite installés, et avons attendu un groupe d’une autre école pour commencer. L’occasion d’observer ne serait-ce que la salle, et donc de vous faire une petite description de l’école.
La salle dans laquelle nous nous trouvions était assez grande, avec une estrade plutôt large et un grand écran était tiré du plafond. Un projecteur d’ordinateur était disposé et prêt à faire son travail. Bref, nous nous sentions tout petits (ou en tout cas, je me sentais tout petit), et ce n’est pas la hauteur du plafond qui faisait cet effet.
La classe est alors arrivée, et on nous a présenté l’école par le biais d’un film (d’où le projecteur). Petit bouton adéquat trouvé, rideau baissé, lumière éteinte, silence dans la salle... action : L’école, qui fut construite il y a un temps certain, s’est délocalisée. Elle possède d’autres locaux à divers endroits de la France, et chacun a son avantage. Chaque institut de Science Po (à part Paris) propose aux élèves de travailler avec des élèves étrangers. Il y a ainsi un institut qui propose de travailler avec des élèves est-européens, avec des élèves allemands, avec des élèves espagnols, et avec des élèves africains. Ils se côtoient pendant deux ans dans ces écoles, et se séparent ensuite pour partir chacun un an à l’étranger. Ils vont où ils le désirent dans le monde et y passent un an. Puis, après cette année, ils vont tous à Paris pour faire un master et donc pour finir leurs études (il leur reste alors 2 ans d’études). Bien sûr, j’ai commencé en parlant des délocalisations, mais les élèves ont aussi la possibilité de travailler seulement à Paris.
On nous a aussi parlé des conventions avec les Zones d’Education Prioritaires. Alors, comment un élève de ZEP fait-il pour entrer à Science Po ? « Bonne question ! ». Donc pour intégrer science po grâce aux conventions, il faut d’abord avoir le bac, ensuite il faut faire un dossier de presse, et enfin, il faut être convaincant face au jury. J’explique : le dossier de presse se constitue sur un un mois et demi, avec une note de synthèse et une note de réflexion à rédiger, et l’élève passe ensuite devant un jury local pour présenter son travail. Si le jury considère que son travail est à la hauteur, il est retenu pour le Grand Oral à Sciences Po en juillet - sous réserve qu’il ait son bac directement.
Après cette séance dans la salle, et donc après la présentation générale de l’école, des élèves nous ont emmenés dans leurs classes respectives et nous avons suivi un cours pendant deux heures. J’étais dans le cours de « lecture et écriture ». C’était dans une salle minuscule, où les élèves étaient disposés en « u ». Le prof faisait un cours magistral. En fait, les élèves lisaient un texte (avec les intonations et tout ce qui va avec !), et ensuite, ils réfléchissaient sur ce qu’il y avait à en dire. Ils ont parlé de politique et de points de vue politiques (« Y a-t-il actuellement une réelle différence entre la gauche et la droite ? »), puis d’un fait historique (Mitterrand qui aurait échappé à une agression en se réfugiant dans des buissons suite à une attaque à main armée. Mais n’était-ce pas Mitterrand lui-même qui avait monté le coup ?). Après quoi une fille nous a présenté un travail qu’elle avait effectué. C’était un petit exposé sur un livre dont l’auteur est chinois et là encore c’était très intéressant.
Ces deux heures ont été ponctuées d’une petite pause dans le couloir durant laquelle nous avons pu faire la connaissance de quelques élèves de la classe.
Cette séance finie, nous sommes allés dans une autre salle, où nous avons pu nous entretenir avec des élèves de différentes années et leur poser des questions. Celui qui répondait aux nôtres nous a raconté son séjour aux Etats-Unis, et nous a parlé de sa spécialisation (son master).
Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin, et il a fallu rentrer. Prendre le train, et redire bonjour (ou plutôt bonsoir) à notre chère banlieue. Nous avons ainsi retraversé le hall d’entrée, et passé le pas de la porte à nouveau. Je pense que la plupart des visiteurs espérait bien revenir par la suite...
Le site de Sciences Po : http://www.sciences-po.fr/
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